Les guerres sur le continent européen, de 1870-1871 entre la France et la Prusse, suivies par les deux conflits dévastateurs à dimensions mondiales de 14-18 et de 39-45, sont les événements majeurs qui ont porté un coup fatal à la suprématie politique, économique et militaire européenne.
Les victimes de ces déflagrations meurtrières furent principalement quatre grands pays, forts de leurs empires disséminés sur l’ensemble des continents. Ces puissances sont principalement la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie.
La conférence de Yalta en Crimée, organisée du 4 au 11 avril 1945, réunissait les principaux responsables de l’Union soviétique, des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Un nouvel ordre international y fut défini et imposé par les vainqueurs de la Grande guerre au monde entier, essentiellement par l’Union soviétique et les Etats-Unis.
Ce nouveau cadre définissait des zones d’influence, ainsi que les modalités et la nature des organisations, collectiviste à l’Est et capitaliste à l’Ouest.
Les anciennes puissances de l’Ouest européen, saignées à blanc et profondément appauvries par tous ces conflits, perdirent toutes leurs influences millénaires et leurs leaderships jusque-là incontestés dans la conduite des affaires du monde.
Deux ensembles à la puissance militaire démesurée, distincts, se sont alors constitués. Ils se sont reconnus mutuellement, dénommés tout simplement « bloc de l’Est et bloc de l’Ouest ».
Deux zones d’influence jalousement gardées, sans partage, à l’abri des deux parapluies militaires, l’OTAN (organisation du traité de l’Atlantique nord) créée le 4 avril 1949 et le Pacte de Varsovie comprenant l’URSS dans un vaste ensemble économique, politique et militaire se côtoyaient.
Ce pacte est conclu le 14 mai 1955 entre la plupart des pays communistes du bloc soviétique. La dissolution de ce pacte fut prononcée le 1er juillet 1991, date de la chute de l’union soviétique (URSS).
Ce nouvel ordre mondial régissait en permanence la vie des Etats, sur un fond de climat de terreur, suscité par la possession d’armes de destructions massives, sources éventuelles d’un possible conflit entre blocs, utilisant ces armes nucléaires capables de l’anéantissement fatal.
Ces armes de destruction furent utilisées pour la première fois, par les Américains, en 1944, au Japon à Hiroshima et à Nagasaki le 6 août et 9 août 1945.
La guerre froide
Par l’ampleur des destructions matérielles et des milliers de pertes humaines provoquées en quelques secondes, ces événements tragiques entrainèrent la réédition immédiate du Japon et la sidération des populations du globe.
Dans ce nouveau monde dirigé par un mode de commandement binaire, en permanence au bord de l’apocalypse nucléaire, la stratégie permanente de la tension nucléaire a assuré une certaine stabilité et fut appelée « l’équilibre de la terreur ».
L’épisode dit « de la Guerre froide » réactivait sans cesse la course aux armements et permettait de maintenir ce statuquo de paix armée.
La démonstration fut faite alors, que la possession de l’arme atomique pouvait garantir l’indépendance et l’autonomie d’action des pays dotés d’un tel arsenal.
C’est alors, une véritable course effrénée pour l’obtention de ces armes qui se déclencha malgré les différents traités de limitation qui avaient été instaurés. Pendant cette période d’immédiate après-guerre, le grand empire du milieu, la Chine, était empêtré dans une guerre civile opposant les communistes de Mao Zedong et le nationaliste, pro-occidental, Tchang Kaï-Chek.
Cette guerre civile débuta en 1927 et se termina en 1950.
Les combats furent interrompus par la seconde guerre sino-japonaise et reprirent ensuite. Les Communistes du grand timonier Mao l’emportèrent, repoussant les nationalistes de Tchang Kaï-Chek sur l’ile de Taïwan (Formose).
Le sous-continent asiatique devait faire face, quant à lui, à des troubles importants causés en premier lieu par le processus d’émancipation de l’Inde. Les Britanniques, présents depuis 1757 dans ce pays, accordèrent en 1945 l’indépendance. Les musulmans, quant à eux, demandèrent immédiatement la partition de l’Inde et la création d’un nouvel état distinct, le Pakistan. Cette séparation déclencha des troubles sanglants qui provoquèrent des milliers de morts et des déplacements de populations. Dix millions d’hindouistes quittèrent les régions devenant pakistanaises et sept millions de musulmans abandonnèrent l’Inde entre 1947 et 1950.
Pour résumer la situation du monde depuis la fin de la dernière Grande guerre, nous avons deux ensembles dotés d’un arsenal nucléaire susceptible de détruire notre planète et des puissances en devenir comme la Chine et l’Inde, qui représentent à elles seules près de trois milliards d’individus. Ces pays luttent pour effacer leur handicap de sous-développement et pour se hisser à la hauteur des puissances dominantes sur le plan économique, technologique et militaire.
Après plus de soixante-dix ans d’efforts continus, la Chine se positionne au deuxième rang des pays les plus riches, derrière les Etats-Unis, avec respectivement, un PIB de 20.200 mds$ et 13.119 mds$ . L’Inde quant à elle se situe au septième rang avec 2.654 mds$ derrière la France (2.766 mds$) et le Royaume-Uni (2.661 mds$ selon les sources du FMI pour 2018).
L’idée même de création d’un ensemble de pays, l’Europe, autonome, enkystée, coincée, entre les deux supers puissances, était insupportable aux yeux des deux décideurs auto-proclamés lors de la conférence de Yalta en 1945.
D’ailleurs, certains pays ont cherché à se soustraire de ces tutelles étouffantes. Ils furent immédiatement sanctionnés sévèrement et renvoyés dans leur position de vassal par leur suzerain respectif, soucieux de conserver leur pouvoir et leur influence.
Ce furent les tragédies à l’est de l’Europe, les répressions sanglantes, en Hongrie en 1956, en Tchécoslovaquie en 1978, en Ukraine et en Crimée, plus récemment.
Le même scenario se déroula à l’ouest avec les tragédies du Chili, de l’Argentine, du Guatemala, de Cuba et bien d’autres pays.
Nous voyons donc qu’il était dangereux de s’immiscer dans cette partie qui se jouait à deux sur l’échiquier stratégique du monde.
La fondation de la CEE
Les trois conflits armés, véritables « guerres civiles » qui s’étaient produits en Europe opposaient depuis 1870 principalement l’Allemagne et la France.
Le 9 mai 1950, Robert Schuman, Ministre des Affaires étrangères français, annonce la création de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA). Lors de cette intervention, il proclame que cette communauté nouvelle, supranationale d’Europe, regroupant la France, la RFA, l’Italie et les pays du Benelux, doit rendre la guerre « non seulement impensable, mais aussi matériellement impossible ».
La CECA est née le 18 avril 1951. C’est la création d’un marché unique du charbon et de l’acier. La modernisation des installations d’extraction du charbon et les unités industrielles de production d’acier sont massivement financées, afin de les rendre performantes et surtout compétitives, suivant les nouveaux standards mondiaux.
La dissolution de la CECA fut actée en 2002.
Sous l’impulsion des Etats-Unis, un projet de création d’une armée européenne placée sous commandement de l’OTAN est esquissé. Il intervient en pleine période de guerre froide.
Un traité fut aussi proposé en 1952, ratifié par la RFA, la Belgique, le Luxembourg et les Pays- Bas. Le traité instituant la Communauté Européenne de Défense (CED) sera rejeté par l’Assemblée nationale française le 30 aout 1954 (il est bon de rappeler que la création d’une armée européenne, la CED, était à l’origine une proposition française).
L’influence de l’URSS sur le puissant Parti ommuniste français de l’époque fit avorter ce projet de défense commune.
La fondation de la Communauté Economique Européenne (CCE) et de la Communauté Européenne de l’Energie Atomique (CEEA) voit le jour le 25 mars 1957 par la signature du « Traité de Rome ». Elle est signée par les six pays fondateurs, sous l’impulsion de Robert Schuman, Konrad Adenauer, Jean Monnet, Alcide De Gasperi et Paul-Henri Spaak.
Le Royaume-Uni refusera d’y adhérer, récusant le « caractère supranational » de cette nouvelle communauté européenne.
La suppression des droits de douanes entre les pays de la communauté disparaissent en 1968.
Le premier élargissement de la CEE intervient en 1973.
Le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark rejoignent l’Union, la Norvège refuse l ‘adhésion lors d’un référendum.
La France organisa préalablement un réferendum, posant la question de l’acceptation de l’entrée du Royaume-Uni.
Notons que le général De Gaulle, mort le 9 novembre 1970, manifesta en permanence, de son vivant, son hostilité à l’entrée dans l’U.E du Royaume-Uni qu’il considérait comme un « cheval de Troie » des Etats-Unis d’Amérique.
Les étapes de construction de l’Union se succédèrent ensuite à bon rythme, avec en 1979, la première élection au suffrage universel direct du Parlement Européen.
L’entrée de la Grèce en 1981, puis l’élargissement vers les pays du sud de l’Europe en 1986 et l’acte unique en 1987, créant « l’Europe sans frontières intérieures au plus tard en 1993 » complétait l’édifice européen.
Une dimension est ajoutée à l’édifice communautaire qui devient l’Union européenne, par le traité de Maastricht en 1992.
Des critères d’adhésion sont établis en 1993 lors du Conseil européen de Copenhague pour les nouveaux pays candidats. L’Autriche, la Finlande et la Suède deviennent membres de l’union en 1995.
Cette même année entrent en vigueur « les accords de Schengen », acceptés par certains pays de l’Union.
Le traité d’Amsterdam de 1997 perfectionne la gouvernance et intègre de nouveaux domaines dans le champ communautaire.
Le traité de Nice de 2001 vise essentiellement à modifier le système institutionnel et décisionnel de l’Union, afin de permettre l’élargissement à 25 membres.
La monnaie unique, « l’euro », moyen de paiement officiel dans douze des quinze pays, voit le jour en 2002.
Le Royaume-Uni, le Danemark, la Suède n’adhèrent pas à la zone euro.
L’élargissement se poursuit en 2004 : dix nouveaux états rejoignent l’UE.
En 2007, l’Union continue son élargissement. Elle atteint 27 membres qui ratifient le traité de Lisbonne.
La Croatie adhère à l’UE en 2013 et, déjà, de nouvelles candidatures se profilent à l’horizon.
La crise financière qui a secoué le monde touche l’UE dès 2010. Des outils de stabilisation et de régulation sont mis en place laborieusement, afin de juguler les effets de cette tempête financière.
L’Union européenne, avant le départ éventuel du Royaume-Uni, c’est 28 états membres et 24 langues officielles.
L’édification d’une Europe, puissance économique incontestable malgré des différences notables entre les différents états membres, ne laisse aucune des deux grandes puissances militaires indifférentes.
Les Américains, les Russes et maintenant les Chinois ouvrent de façon permanente à sa fragmentation et son affaiblissement. Ils encouragent des partis politiques internes à travailler à cet objectif de sape et de destruction.
Au Royaume-Uni apparaît au cours de ces dix dernières années un parti populiste d’extrême droite, le UKIP (UK in dependence), naturellement eurosceptique.
Le député européen Nigel Farage réclame à cor et à cri, dès son arrivée à Strasbourg, avec des collègues d’autres pays de l’Union, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
David Cameron, premier Ministre britannique, de peur d’être dépassé par l’aile droite du parti conservateur et fort des sondages, à l’époque favorable au maintien dans l’Union, promet un référendum sur cette question. Il venait de créer les conditions de son suicide politique et d’une situation hasardeuse pour l’avenir de son pays.
Les eurosceptiques, tel que l’ancien maire de Londres Boris Johnson, sillonnaient le royaume, propageant des arguments fallacieux d’une contribution anormalement élevée, du royaume au budget de l’Union. Ainsi la participation financière du Royaume-Uni était-elle présentée comme un véritable racket de la part de l’Union européenne, disant que les Britanniques devait payer 350 millions de livres sterling (434 millions €) chaque semaine. Cette indication figurait comme slogan de campagne sur les flancs des autobus, qui sillonnaient en permanence la Grande île.
Naturellement, ces opposants ajoutaient que cet argent serait le bienvenu pour améliorer significativement le système de santé du pays, le NHS, dans un état pitoyable.
Arriva ce qui devait arriver !
Le Royaume-Uni aux 66 millions d’habitants est composé de quatre nations : l’Angleterre, le Pays de Galles, l’Ecosse et l’Irlande du Nord. Il décida, par le référendum organisé le 23 juin 2016, de sortir de l’Union européenne avec un score de 51,9% .
L’Ecosse et l’Irlande du Nord votèrent en faveur du maintien, mais ces deux pays font partie de cet ensemble qui a voté majoritairement pour la sortie.
Pour mémoire, la ville universitaire d’Oxford vote en faveur du maintien dans l’Union par le score de 71%.
Quelques jours après ce résultat, les deux principaux protagonistes politiques, fers de lance de la sortie, répondant à une question de journalistes sur les arguments financiers utilisés pendant la campagne, déclarent qu’ils s’étaient trompés.
Dans les semaines qui suivirent, le président des Etats-Unis actuels reçoit Nigel Farage pour le féliciter de sa brillante campagne et surtout du résultat.
Le mécanisme infernal du BREXIT venait d’être enclenché.
Pour justifier la sortie de l’Union, il est souvent évoqué la notion de « contribution nette » au budget européen. Cette contribution est la différence entre ce qui est versé et ce qui est perçu par les états de l’Union.
Le budget de l’Union pour 2017 s’élevait à 157 milliards.
L’Allemagne a versé 19,5 mds€ et reçu 10 ,9 mds€, sa contribution nette était de -8,6 mds€. La France a versé 16,2 mds€ et reçu 13,5 mds, contribution nette de 3,2 mds€.
Le Royaume-Uni : contribution nette de -4,2 mds€. D’autres pays sont bénéficiaires, comme la Pologne, +8,8 mds, la Grèce, +4,9 md€ etc. Dans un contexte similaire antérieur, Madame Thatcher, en 1979, considéra la contribution du Royaume-Uni trop élevée. Elle réclama, dans un climat mélodramatique digne du rôle d’Harpagon dans l’Avare de Molière, le remboursement partiel de sa quote-part en déclamant, la formule restée depuis célèbre :
« I want my money is back » (« Je veux récupérer mon argent !»). Elle omettait au passage de comptabiliser les retombées financières générées par le Marché unique européen fort de ses 500 millions de consommateurs.
Après le vote en faveur du Brexit, le président de la Commission européenne, Jean Claude Junker, nomme en juillet 2016 Michel Barnier, négociateur en chef, chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni au titre de l’article 50 du traité d’Union.
Le résultat du référendum provoqua immédiatement la chute de la livre sterling. Elle perdit 15% et la croissance recula, pour n’être plus que de 1%.
L’investissement est à l’arrêt et les grandes entreprises réfléchissent à une délocalisation possible de l’autre côté du Channel. Tous les secteurs sont impactés : l’aéronautique, l’automobile, les services, et particulièrement la place financière de la City en concurrence directe avec Frankfort et Paris.
L’Europe est fondée sur le principe de la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux.
D’après les chiffres fournis par le » quai d’Orsay », la communauté française de Londres en 2017 était forte de 147 506 ressortissants en croissance de 5,16% par rapport à 2016.
L’inquiétude gagne naturellement nos compatriotes et des arrangements sont en discussion actuellement dans le cadre du Brexit.
Le rétablissement des droits de douane entre l’Union et le Royaume-Uni risque de porter un coup fatal à la compétitivité des entreprises déjà handicapées par la raréfaction des investissements. De ce fait, l’accès au Marché unique, fort de ses 500 millions de consommateurs, devient problématique, voire coûteux pour les Britanniques.
Le rétablissement des frontières va aussi impacter la mobilité des étudiants européens dans le cadre du programme Erasmus. Les candidats de ce programme étaient exonérés des droits d’inscription aux différentes universités. Celles-ci deviendront payantes à partir de 2020. Dans ce contexte, cela coûtera moins cher d’aller poursuivre ses études aux Etats-Unis qu’au Royaume-Uni.
Un autre secteur stratégique est complètement déstabilisé, c’est l’espace et son programme de GPS européen, « Galileo ». L’exclusion du programme est en cours de négociation. Madame Theresa May demande le remboursement de plus d’un milliard€. Elle menace de créer un système concurrent en collaboration avec son allié l’Australie.
Pour la nouvelle génération de constellation de satellites du programme Galileo, les entreprises britanniques sont d’ores et déjà exclues des différents appels d’offres en cours.
D’autre-part, le Brexit pose un problème à « l’équation insoluble » de la frontière de plus de 500 km qui sépare l’Irlande du nord (Ulster) de l’Irlande du sud (Eire).
L’Irlande du nord, membre à part entière du Royaume-Uni, avait voté le 23 juin 2016 pour son « maintien dans l’U.E à 55,8% ».
Depuis plusieurs siècles, l’Irlande est coupée en deux : dès 1921, les catholiques au Sud et les protestants et anglicans au Nord. Des troubles sanglants ont provoqué 3500 morts et des destructions importantes de part et d’autre de cette ligne de démarcation.
Des efforts constants en faveur de la fin des hostilités ont permis d’aboutir à la signature d’un traité de paix et au désarmement des belligérants.
C’est le 10 avril 1998 qu’intervient le fameux « Good Friday » sous l’impulsion politique décisive du premier ministre de l’époque, Tony Blair.
Depuis cette date, l’Union européenne a accordé des crédits pour la mise en œuvre des différents plans de soutien d’aménagement « Interreg 1 ,2.. », destinés à l’amélioration des infrastructures et à l’adaptation et modernisation de la société.
Le volet sensible de la paix fut conforté par les plans « Peace et Peace Plus ». Ils furent déterminants pour assurer la stabilité, la persistance de la paix et le vivre ensemble.
Les économies sont actuellement complètement intégrées et c’est plus de 30.000 personnes qui chaque jour traversent cette frontière virtuelle. Le Brexit remet en cause cet équilibre sociétal précaire acquis chèrement. Dans le cadre du projet d’accord de sortie du Brexit, les négociateurs ont proposé le concept de « Backstop », en français « filet de sécurité », pour éviter le rétablissement réel d’une frontière physique. Il instaure de fait « un territoire douanier unique », dans lequel la libre circulation des marchandises permise par L’UE restera en vigueur. Cela évite toute taxe douanière pour les biens industriels et agricoles, mais oblige Londres à respecter toutes les normes et règlements européens.
Cette union douanière bloque tous accords futurs de libre-échange entre le Royaume-Uni et d’autres instances que l’UE.
Ce schéma devrait empêcher que des produits de pays tiers entrent dans l’union par l’Irlande du nord.
Les conservateurs rejettent, cette proposition. Ils considèrent que ce serait une ingérence intolérable de l’Union européenne dans la conduite des affaires du royaume.
Cette position rigide, inconciliable, semble conduire inéluctablement vers la remise en place d’une frontière physique. Cette position risque de relancer les hostilités entre les catholiques et les protestants.
Une autre hypothèse semble se présenter. C’est le projet de réunification des deux Irlande.
Le problème de l’Ecosse, qui a voté massivement pour son maintien dans l’UE, se pose également. Les partisans du maintien dans l’Union prônent de sortir du Royaume-Uni et de proclamer leur indépendance par l’organisation d’un deuxième referendum.
L’activisme forcené de madame Theresa May pour sauver son poste de Premier ministre, et ses tergiversations devant les parlementaires du Royaume, ressemblent plus à du théâtre de boulevard, qu’à une route fleurie conduisant vers la ratification d’un accord de sortie du Brexit.
Dans ce contexte kafkaïen, l’imbroglio britannique nous réserve encore, malheureusement, de nombreux épisodes, décourageant pour le million et demi de personnes qui réclamait lors d’un défilé doménical dans les rues de Londres, un nouveau referendum et réjouissant a contrario les partisans de la destruction totale de l’œuvre européenne.
Vincent Rosati
Le 26 mars 2019