Chaque jour 1 501 résidents du Luxembourgeois se rendent en France, Belgique ou Allemagne pour y travailler. Depuis 2005, leur nombre a augmenté de 23%.
Les transfrontaliers sont désormais 192 070 Belges, Français et Allemands qui travaillent au Grand-Duché. Une population qui, au regard des statisticiens du Statec, est regroupée sous l’appellation de «frontaliers entrants», qui tous les jours se cassent le nez sur de graves difficultés de mouvement. Mais existent aussi des «frontaliers sortants» qui se manifestent : 12.783 personnes. Le chiffre de ces résidents qui vont gagner leur vie de l’autre côté des frontières s’explique par un marché de l’emploi national loin d’être encore saturé. Il est difficile de concevoir qu’autant de personnes s’exilent pour travailler au sein de la Grande-Région depuis le Grand-duché. Qui sont ces 1.501 personnes à se déplacer vers la France, la Belgique ou l’Allemagne pour y être salariées? Les statisticiens de Luxembourg disposent de données à propos de leur répartition géographique à défaut de bien savoir ce qu’elles font. La majeure partie exerce ainsi en France (561 Luxembourgeois), suit la Belgique (avec 550 salariés), puis l’Allemagne (390). Il est intéressant de noter que cette population de frontaliers sortants croît. En 13 ans, elle a progressé de 23%. Ce phénomène s’expliquerait parce qu’il existerait des opportunités d’emploi plus favorables à l’étranger proche pour un résident luxembourgeois que sur le sol national. Ainsi l’industrie luxembourgeoise ne couvre pas tous les champs d’activité. Pour des ingénieurs, des techniciens spécialisés, il peut être bon de faire carrière chez les voisins. En dehors de l’apport de compétence, pour les économies des trois pays concernés, ce mouvement pendulaire à contre-courant s’il emprunte les axes déjà chargés, a au moins le bonheur de s’accomplir dans le sens inverse de celui qui génère chaque jour la thrombose.
Thionville et son intercommunalité ont opté pour une formule innovante dans leur bataille contre les encombrements en direction du Grand-duché. Ils ont récemment inauguré “S-Hub“, un bâtiment dédié au télétravail sur la zone d’aménagement concerté (ZAC) Espace Meilbourg à Yutz.
“S-Hub“ est destiné aux travailleurs frontaliers, freelance et autres lorrains en perpétuel déplacement pendulaire, dont la durée du trajet pour aller au Luxembourg augmente un peu plus chaque année. L’idée étant de leur faire passer plus de temps chez eux que sur la route. Les frontaliers passant en moyenne trois heures par jour dans les transports, les entreprises gagneraient à recourir à des salariés moins stressés, mais plus disponibles donc plus efficaces. Tel a été le calcul de l’agglomération thionvilloise directement confrontée au phénomène de thrombose routier et ferroviaire.
La législation intégrant les nouvelles technologies s’en mêlant, le télétravail est désormais autorisé par la loi à hauteur de 29 jours par salarié chaque année au Luxembourg. Ledit télétravail s’est donc imposé comme l’une des pistes pour améliorer les conditions de travail des salariés et désengorger l’autoroute A 31 dans le Nord lorrain. Afin de favoriser son déploiement et de répondre aux enjeux de mobilité dans le secteur que le “S-Hub“ a été construit à l’endroit, où commencent chaque matin les bouchons. Soutenu par la Communauté d’agglomération de Thionville Portes de France et conçu par la Société de développement et d’aménagement de la Moselle (SODEVAM), il consiste en un immeuble de cinq étages recelant près de 450 mètres carrés chacun et divisibles en plateaux modulables. Il est possible d’y louer des espaces à la journée, à la semaine ou au mois pour télé travailler seul, ou en groupe en “open space“ ou dans des bureaux fermés. “S-Hub“ reprend les grandes lignes de l’immobilier de bureau luxembourgeois avec un design actuel, en ménageant un aspect écologique et une ambiance feutrée. Comme dans les grandes entreprises, il propose des services haut de gamme comme une conciergerie mise à la disposition de ses utilisateurs.
Véritable laboratoire d’expérience du travail de demain, “S-Hub“ représente un investissement d’environ 4,5 millions d’euros. Il constitue le premier bâtiment du genre en Lorraine et le premier d’une série de cinq projets immobiliers sur la ZAC Espace Meilbourg de Yutz. En regardant l’autoroute complètement saturée en contrebas, les responsables de la SODEVAM guettent désormais la demande d’une grande entreprise qui souhaiterait louer à l’année un espace au S-Hub pour ses employés. L’objectif étant pour ce nouvel équipement de concerner une première vague de 10 000 personnes.
Parkings de délestage transfrontaliers :
Moins de 10% des flux routiers empêchés
Parmi les solutions propres à alléger les axes d’accès au Grand-duché, les parkings de délestage, de co-voiturage, relais, ou de mise en connexion avec d’autres modes de transports connaissent un succès grandissant. Sauvages au droit de certains échangeurs autoroutiers ou organisés, ils permettent, en France comme au Luxembourg, d’empêcher plusieurs milliers de véhicules d’aller s’ajouter à un flux sans cesse croissant.
Très tôt dans la montée en puissance du trafic pendulaire en voiture vers le Luxembourg ont vu le jour des stationnements plus ou moins sauvages et tolérés. Ceux qui chaque jour mettaient le cap vers leur marché du travail s’étant résolus à ne plus voyager seuls et donc à s’organiser autour d’un co-voiturage, le plus souvent amical et tournant, afin de partager les frais. Le plus souvent les stockages de voitures qui en résultent s’est opéré à proximité des échangeurs autoroutiers sur des espaces pas toujours prévus pour cela. Même s’il ne s’est agit à chaque fois que de quelques dizaines de véhicules, le phénomène n’a pas tardé à causer des démangeaisons chez les propriétaires ou communes concernés. Certes la formule existe toujours, mais elle ne constitue qu’une infime partie d’un dispositif, qui s’est peu à peu organisé.
Ainsi côté français, à Audun-le-Tiche, Hettange-Grande, Volmerange ou encore Uckange des parkings en connexion avec la voie ferrée ont été organisés. Leur intérêt est d’être gratuit, invitant ainsi les conducteurs à privilégier le rail. Un système identique s’est développé afin de mettre la voiture et le bus en connexion. C’est le cas à Elange, à Ottange, au stade de Veymerange ou encore au parking du Kinépolis sur lequel le titulaire d’un ticket de transport “Régiozone“ peut stationner sans frais. Plus de 2 000 places sont ainsi désormais disponibles côté lorrain, auxquelles il faut ajouter les parkings de dissuasion messins de Woippy, de la Foire ou Rochambeau, qui sont desservis par le Mettis et donc mis en relation avec le rail.
Côté grand-ducal, le maillage de ces parkings est beaucoup plus serré, approchant les 5 000 stationnements. A commencer par celui de Belval-Université avec ses 1 600 places ! Là aussi, l’objectif est en général d’implanter ces aires de stationnement à proximité d’un système de transports en commun, tout en évitant que ces voitures aillent grossir les files de celles qui sont déjà dans les engorgements.
Vous me direz qu’au total, le seuil des 10 000 places ne semble pas atteint de part et d’autre de la frontière, mais malgré sa modestie relative, ce dispositif retire de l’immense flux général routier, près de 10 % de l’effectif. Ce n’est pas si mal, compte tenu de ce que la solution à l’asphyxie des voies due au trafic transfrontalier, ne peut trouver que des solutions multiples. Autant dire, avec la montée en puissance du phénomène des travailleurs transfrontaliers, qu’il va falloir en remettre… quelques couches.
Luxembourg-Ville : Un nouveau schéma de mobilité en interconnexion
Afin de contribuer à la mobilité et d’offrir des réponses modernes aux flux qui quotidiennement vont et viennent dans la capitale, Luxembourg-Ville a renoué avec le tram. Une ligne unique, qui est déjà, et sera très prochainement encore plus en prise directe avec toute une série d’aménagements propres à rendre les mouvements dans la capitale plus aisés. L’interconnexion est systématiquement promue.
Le tram roule
désormais de façon dynamique depuis le Kirchberg jusqu’au centre ville de Luxembourg. Composé d’une seule
ligne appelée ligne T1,
exploitée par la société Luxtram, ce transport en commun moderne
sera très bientôt intégralement gratuit et demain quand il aura atteint Howald,
le tram sera un élément fort de la nouvelle politique de mobilité de la
capitale. La ligne est en service depuis le 10 décembre 2017, marquant ainsi le retour de ce moyen de transport dans la
capitale du Luxembourg plus de 50 ans après sa
disparition. En luxembourgeois, il est appelé “Stater Tram“,
soit tramway de la ville en français, « la ville » (D’Stad en luxembourgeois) désignant ici de
façon courante la ville de Luxembourg. Elle relie depuis juillet
2018, Luxexpo The
Box à
la place de l’Étoile à travers les quartiers du Kirchberg, au nord-est de la ville, et
du Limpertsberg au nord du centre
historique. Le parcours demande 15 minutes et dessert onze stations
espacées de 500 mètres environ sur 5,1 kilomètres. Elle sera
prolongée en 2020 jusqu’à la place
de Paris et
la gare
centrale(soit
7,6 km) puis en 2023, elle disposera de son tracé définitif, de l’aéroport
de Luxembourg-Findel à la
Cloche d’Or, au sud du quartier de Gasperich, soit 24 stations sur près de
16,4 kilomètres. Dans sa phase finale elle irriguera Howald qui va
nécessiter de nombreux aménagements.
Gratuité en 2020
A partir du 1er mars 2020, l’utilisation du transport public sera gratuite sur le territoire du Grand-duché de Luxembourg pour les résidents et non-résidents (sauf première classe). Par conséquent, la validité des abonnements annuels conclus à partir du 1er mars 2019 ne sera plus donnée pour une durée intégrale de 12 mois. Aucun remboursement ne sera effectué pour un abonnement dont la validité (théorique) dépasse le 29 février 2020. (Ex. : Je décide d’acheter un abonnement annuel le 1ier avril 2019. Les jours du 1er au 31 mars 2020 ne me seront donc pas remboursés). Les prix des titres de transport (abonnements annuels/mensuels, Seniorekaart) ne subiront ni changement, ni réduction.
Le jeu de la complémentarité
Afin de faire en sorte que tous les services de transports en commun interagissent dans le but d’écourter les temps de déplacement dans une capitale luxembourgeoise engorgée aux heures de pointe, six nouveaux moyens et infrastructures de transport public ont été mis en place : le tram, le funiculaire, le nouvel arrêt ferroviaire «Pfaffenthal-Kirchberg» sous le Pont Rouge, la nouvelle piste cyclable sur l’Avenue J.-F. Kennedy et les deux pôles d’échange «Europe» et «Luxexpo». Au Sud, à deux pas du tout nouveau quartier du Ban de Gasperich, la nouvelle gare de Howald sera destinée à être un pôle d’échange multimodal d’ici 2021, lorsque les rails du tram passeront au-dessus de ceux du train. La gare de Howald derrière le “Cactus Howald » déleste déjà plus de 90 trains, qui circulent du lundi au vendredi entre Bettembourg et Luxembourg. La Gare de Howald est desservie quatre fois par heure par les trains de la ligne 60 (Luxembourg-Esch/Alzette-Rodange) et deux fois par heure par les trains de la ligne 90 (Luxembourg-Bettembourg-Thionville). Les deux nouvelles lignes transversales, la ligne 10/60 (Troisvierges-Luxembourg-Esch/Alzette-Rodange) et la ligne 30/60(Wasserbillig-Luxembourg-Esch/Alzette-Rodange) qui passent à Belval-Université sont aussi concernées. Nombre de frontaliers qui travaillent au Sud de la capitale et voyagent en train, gagnent du temps puisqu’ils n’ont plus jusqu’à la gare centrale pour revenir ensuite «sur leurs pas» et se rendre au travail en bus. La nouvelle ligne AVL 26 leur permettra de se rendre directement de la gare de Howald au Ban de Gasperich et à la Cloche d’Or ce qui complétera le dispositif. Une passerelle donnant sur le parking du “Cactus“ permet de rejoindre en cinq minutes l’arrêt Howald-Ronnebësch. De là, un bus doit partir toutes les 10 à 15 minutes entre 5 heures et 23 heures jusqu’à la zone d’activités de la Cloche d’Or. Un arrêt que desservent également les bus AVL 16, 29 et 30 et les lignes RGTR 226 et 301. Luxembourg-Ville joue à fond la carte des transports en commun interconnectés afin de donner une respiration à tous ceux qui y vont ou en viennent.
Pierre Cuny (Maire de Thionville) :
« La mobilité est le sang de l’économie »
Pierre Cuny, le praticien, a entrepris d’administrer un tonus au nord lorrain. Depuis qu’il est devenu maire de Thionville, il développe une subtile alchimie, qui transforme les citadelles politiques d’autrefois, en un mouvement d’ensemble destiné à profiter et prospérer, autour de l’ébouriffante économie grand-ducale. L’appétit venant en mangeant, ledit maire a d’ailleurs annoncé, qu’il se présenterait en mars 2020 sur son nom, propre cette fois. Mais avant de venir devant ses électeurs il œuvre tout azimut pour créer les conditions de la respiration : la mobilité de demain, sang de l’économie.
Le Thionvillois est aux premières loges de la thrombose quotidienne, qui affecte les axes et vecteurs de la mobilité pendulaire. Ou il est lui même engagé dans ce maelström, ou il en est victime d’un phénomène d’agrégation de voitures, bus, trains bondés, parkings saturés. Un flux qui va enflant au fur et à mesure de la montée matinale vers Luxembourg. Comment dès lors s’étonner de ce que le Maire de Thionville, plus que d’autres encore se soucie et s’active à propos de cette nuisible situation qui ne pourra qu’empirer ? Aujourd’hui plus de 100 000 personnes mettent le cap sur le Grand-duché demain ce sera 130 000. En l’état des infrastructures, des modes de transport et des pratiques, ce sera tout simplement impossible, ainsi que vise à le mettre en exergue ce nouveau dossier de “C’est Demain“. Non que la question soit inconnue des édiles de part et d’autre de la frontière, mais que depuis dix ans, rien de concret ne semble se produire pour faciliter les flux. Certes les plans existent, la Région a sérieusement mis la main au gousset pour favoriser le transport ferroviaire, l’Etat français (et son voisin) planchent sur l’autoroute et son élargissement, le Grand-duché avance sur un dispositif interconnecté, mais pour l’instant, c’est le grand charivari quotidien. Quand tout va bien. Qu’un accident vienne détraquer cette mécanique usée et c’est alors la panne généralisée. Pierre Cuny, Maire de Thionville, mais aussi acteur majeur du nord lorrain, s’empare de cette question majeure avec le même pragmatisme et la même vision qu’il applique à la redynamisation de sa ville : multimodal.
Convaincre les entreprises
L’autoroute A31bis ? « Bien sûr qu’il faut la faire. C’est un corridor européen surchargé et nous devrions aboutir à la construction des deux fois trois voies à partir de 2023 entre Thionville et Luxembourg » insiste Pierre Cuny. Ca c’est pour le très lourd. Mais point de salut sans… « Le covoiturage qu’il convient absolument de développer. En créant bien entendu les structures d’accueil des véhicules favorisant le partage, mais plus encore à s’employant à convaincre les entreprises d’encourager ce mode de déplacement. Sans cela il y aura toujours quelqu’un pour prétendre, qu’il a besoin de sa voiture à un moment qui n’intéresse pas le covoituré potentiel. » Un énorme travail de conviction devra donc être mené sur ce plan. La collectivité s’emploie aussi à aménager un parking de covoiturage à Metzange, capable d’accueillir 800 véhicules et à aménager l’actuel “park and ride“ du Kinépolis afin de permettre aux usagers du secteur de venir jusque-là en voiture, puis d’emprunter les bus vers le Grand-duché. Des quais seront aménagés. A la clé encore 800 places de stationnement.
L’autre élément clé du dispositif reste la voie ferrée : « Nous devons au plus vite être en mesure de passer aux 25 000 passagers par jour » plaide le Maire. Lui-même dans son intercommunalité a entreprise d’encourager le télétravail. La création d’un premier immeuble dédié au coworking attire déjà 120 abonnés, mais les perspectives sont immenses, pourvu que la législation (limitée à 29 jours de télétravail par an actuellement) évolue vers le haut : « Nous orienter vers le télétravail est non seulement une façon d’alléger les axes et modes de transports, mais aussi une approche écologique et de développement durable gagnante. Nous sommes d’ailleurs prêts à aller de l’avant sur ce terrain, puisque nous sommes en mesure de créer cinq immeubles de 160 places chacun. Une étude récente démontrer que le cap des 10 000 télétravailleurs pourrait rapidement être atteint. Reste bien entendu à convaincre… Bercy. »
Mobilité économique
L’idée d’un train circulant sur un monorail récemment reprise par le maire de Woippy, mais initialement avancée dès 2005 par Patrick Luxembourger, Maire de Terville, puis Anne Grommerch n’est pas à repousser. Au contraire à plus long terme un tel dispositif pourrait contribuer à résoudre l’équation : « Nous allons introduire cette proposition d’un “Supraway“, dont l’emprise foncière est très faible, au Grenelle de la mobilité. Car il faudra en trouver le financement » explique Pierre Cuny en manipulant la maquette d’une rame sur son rail de béton.
Pour une mobilité plus fluide au long cours, il faut aussi agir dans la proximité. Tel est le sens de la création du bus à haut niveau de service entre Hayange-Gare et Thionville-Gare puis Basse-Ham d’un part et Metzange-Gare de Thionville d’autre part. Un programme d’équipement qui doit mailler val de Fensch et agglomération thionvilloise à partir de 2021. Dans cette voie en site propre « pourraient circuler des bus à hydrogène. Désormais, le Smitu qui récupère la taxe majorée de transport contribue au financement de ce dispositif de transports en commun crédible » se projette Pierre Cuny.
Si tu ne peux venir à l’entreprise, celle-ci peut venir à toi ! Telle pourrait être en substance l’approche que développe le Maire de Thionville en plaidant « pour la mobilité économique ». En se référant aux récents propos du ministre luxembourgeois François Bausch lors de sa venue à Metz en septembre, Pierre Cuny rappelle « Ayons une vision plus partagée des implantations d’entreprises ». La récent “avatar“ de la société Knauf venue à Illange, parce que le Luxembourg n’avait pas le foncier disponible, montre que l’édifice est fragile et que si nous n’étions pas en mesure, côté français, de recevoir une telle implantation, c’est toute l’aire transfrontalière qui en ferait les frais. « Mais pour réussir cette mobilité économique, il est nécessaire de bénéficier d’une fiscalité modérée » assène le Maire de Thionville. Tandis qu’il invente sa ville du XXIème siècle en reconquérant la rive droite et en repeuplant son cœur de cité, il élargit son champ de vision en ayant bien conscience que la réussite passe par une nouvelle mobilité, elle aussi adaptée à son siècle. La mobilité est le sang de l’économie.
Gilbert Mayer